Une soirée pour démystifier la communauté musulmane

Par Érick Deschênes
erickdeschenes@journaldelevis.com

Si la communauté musulmane lévisienne a multiplié les démarches depuis l’ouverture de la mosquée Lévis l’an dernier pour combattre les préjugés envers les musulmans, notamment grâce à des activités avec la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis, elle estime que la soirée d’échanges, une idée du Tremplin, était plus que nécessaire à la suite du tragique attentat survenu en janvier dernier à la mosquée de Sainte-Foy.

«La communauté musulmane avait à cœur depuis longtemps de s’ouvrir sur ses concitoyens lévisiens d’autres confessions ou qui n’en ont pas du tout. L’idée nous taraudait pas mal depuis l’ouverture de la salle de prière. Les événements du mois de janvier ont donné un coup d’accélérateur à cette envie de s’ouvrir encore plus au lieu de s’enfermer sur nous-mêmes», a expliqué l’imam de la mosquée de Lévis, Karim Elabed.

Lors de l’événement, qui se déroulera entre 19h à 21h dans l’ancienne chapelle du Patro, une conférence et une période de questions auront lieu pour créer un lieu d’échanges. L’imam de la mosquée de Lévis espère que l’événement attirera environ 150 participants.

«Les assassinats qui ont eu lieu en janvier, c’est un aveu d’échec pour tout le monde. C’est une responsabilité collective que nous devons assumer. Nous prenons notre part de responsabilité en essayant d’aller vers l’autre, en tentant de démystifier certaines idées reçues et de dépassionner certains débats. […] On espère que ça changera le regard un peu négatif de certains Lévisiens sur l’islam et l’immigration. On veut mettre de l’avant les vraies valeurs de l’islam. Nous ne voulons plus pratiquer la politique de la chaise vide», a soutenu M. Elabed.

Une ouverture qui se poursuivra

Et cette activité ne sera pas la seule pour atteindre cet objectif comme l’a partagé l’imam de la mosquée de Lévis lors de l’entrevue avec le Journal.

«Nous voulons vraiment aller rencontrer les Lévisiens qui nous côtoient au travail, dans les commerces et dans la rue, mais qui ne nous connaissent pas assez. Cette activité, on l’espère, va s’inscrire dans la durée et on veut la reproduire plusieurs fois par année. On n’est pas obligé d’avoir ce format-là. Par exemple, on peut servir des repas ou faire des collectes de vêtements pour les plus démunis», a conclu Karim Elabed.

Source

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